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LES PLANS POLMAR

Les plans POLMAR constituent des plans d’intervention en cas de pollution accidentelle des milieux marins, permettant la mobilisation et la coordination des moyens de lutte préalablement identifiés.

La circulaire du Premier Ministre du 17 décembre 1997 a confirmé deux types d’intervention, institués dans une première circulaire de 1978, qui faisait suite à la catastrophe de l'Amoco Cadiz :

le plan POLMAR/MER est confié aux préfets maritimes;

le plan POLMAR/TERRE, sur la frange côtière, est confié aux préfets des départements concernés, qui en assurent la mise en œuvre, sous l’autorité du Ministre de l’Intérieur. La préparation matérielle du plan, c’est-à-dire la mise en place des moyens techniques et financiers ainsi que la qualification du personnel, en ce qui le concerne, est du ressort du Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement.

Les structures

La Direction du Transport Maritime, des Ports et du Littoral (DTMPL) :

La Direction du Transport Maritime, des Ports et du Littoral, bureau du Littoral et du Domaine Public Maritime de la Sous-Direction des Activités Nautiques et du Littoral- LN, a pour mission d’organiser les moyens de lutte contre ces pollutions et de développer des actions de prévention en ce qui concerne le Plan POLMAR-Terre.

A cet effet, c’est elle qui dote les services déconcentrés du Ministère de l’Equipement des moyens financiers et matériels nécessaires, et qui contribue à la réalisation de recherches et d’études sur les nouveaux moyens de lutte ou de restauration des milieux, ainsi qu’à la mise en œuvre d’actions de sensibilisation.

Après avoir bénéficié de dotations relativement importantes dans les années 1980, le budget se chiffre en 1998 à près de 9 MF (7 MF pour les crédits d’investissement et 1,8 MF pour les crédits de fonctionnement).

Par l’intermédiaire de sa subdivision POLMAR, le Centre d'Etudes Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF) conseille et centralise les achats de matériels, gère un stock de rechange et de pièces détachées, assiste la formation des personnels sur le terrain par des exercices de simulation.

Les centres de stockage et d’intervention :

Au nombre de 13, répartis sur le littoral français, ils stockent et entretiennent les matériels et peuvent intervenir à tout moment en cas de déclenchement du plan POLMAR. (8 centres en métropole, 5 outremer). Ils constituent des pôles de compétence opérationnelle et technique interdépartementaux.

La coordination et la communication entre les différents acteurs sont également assurées au niveau de chaque Service Maritime de l’Equipement (services spécialisé, ou service situé dans la D.D.E.) par un "Responsable POLMAR", sous l'autorité des préfets.

Les stocks de matériel et leur mise en oeuvre

Le stock de matériels mis à la disposition des préfets en cas de besoins se compose globalement de la manière suivante :

l 33500 mètres de barrages, de différents modèles, avec une grande partie de barrages de haute mer.

l 85 dispositifs de récupération : écrémeurs, barges récupératrices…

l 140 pompes

l 370 unités de stockage

l 426 haute pression, 261 groupes électrogènes…

Ce stock est réparti entre les centres, qui passent des conventions avec des entreprises locales de manutention et de travaux publics pour la mise à disposition rapide de moyens de transports en cas de déclenchement du plan POLMAR.

La France s'est dotée de tels matériels en priorité pour les plans POLMAR, mais elle a été amenée à prêter les pour participer à plusieurs reprises pour des opérations contre des marées noires survenues à l’étranger. La dernière en date de ces coopérations concerne le Sea-Empress, au Pays de Galle, en février 1997.

A des échelles différentes, les compagnies pétrolières se sont également dotées de moyens pour lutter contre les pollutions en mer. L'instruction de décembre 1997 souligne l’importance de mobiliser également leur dispositif, si besoin est. A cet égard peuvent être mentionnés le centre de Southampton (Royaume-Uni), qui dispose d’un matériel performant (y compris aérien) et de personnel spécialement formé, et le dispositif FOST, mis en place à Marseille en liaison avec les marins-pompiers de la ville, regroupant un ensemble de moyens de communication, de matériel médical et de lutte contre les pollutions stockés sur l’aéroport de Marignane pour intervenir rapidement en tout point du globe.

Les objectifs prioritaires :

La Direction du Transport Maritime, des Ports et du Littoral s’est fixé trois objectifs prioritaires dans la mise en œuvre de ses responsabilités :

1) le maintien du caractère opérationnel du dispositif ;

2) l’amélioration de la prévention en soutenant les études, la recherche et l’expérimentation

3) le développement de la coordination avec les autres administrations.

1) le maintien du caractère opérationnel du dispositif.

L’efficacité du dispositif, repose d’une part, sur l’état du matériel, (entretien, renouvellement des stocks et modernisation) et d’autre part sur la préparation des hommes à la lutte dans le cadre d’exercices de simulation et de mise en oeuvre du matériel sur le terrain et par de la formation plus théorique. Ainsi, une priorité est donnée ces dernières années aux exercices pour tester et éprouver les matériels ainsi que la qualification du personnel.

Se développent aussi des exercices d’Etat-Major, en liaison le cas échéant avec les plans POLMAR-mer, aptes à révéler les éventuels dysfonctionnements du dispositif, auxquels il peut ainsi être remédié sans attendre une situation de crise réelle.

2) l’amélioration de la prévention en soutenant les études et la recherche.

Afin d'améliorer en continu le dispositif de réponse à la pollution, le Ministère conduit un programme de recherche et d'études sur l'évolution des techniques et des connaissances, il s'appuie pour cela essentiellement sur le Centre de Documentation de Recherches et d'Expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE). Ces programmes concernent aussi bien des innovations comme les techniques de biorémédiations, que l'évaluation des matériels et produits apparaissant sur le marché, l'amélioration des méthodes locales d'organisation ou la réalisation de guides pratiques.

Pour le conseil et l'assistance aux services pour la mise en œuvre des moyens, le Ministère s'appuie également sur le Centre d'Etudes Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF).

3) le développement de la coordination.

Il apparaît essentiel, comme le souligne la circulaire du 17 décembre 1997, de développer la coordination entre les différentes administrations impliquées dans l’organisation de la lutte, par des exercices communs de gestion de crise, par des stages de formation, notamment à l’élaboration et à la révision des Plans POLMAR-Terre.

Ainsi, à la suite de la nouvelle circulaire, accompagnée par un guide méthodologique consacré à l’élaboration des plans, une formation a été organisée en commun à destination des personnels des ministères de l’Intérieur (DDSC) et de l’Equipement (DTMPL).

Le Point sur le déroulement des opérations

Le pétrolier Erika a coulé en se brisant en deux au large des côtes de Bretagne le 12 décembre 1999. 14000 tonnes de fuel se sont alors répandues en mer conduisant à partir du 24 décembre à la pollution d'environ 400km de côtes du rivage Atlantique.

Le déclenchement des plans Polmar Mer et Terre a permis de lancer des opérations de récupération et de nettoyage de grande envergure. 3 mois après la catastrophe, le travail s'achève progressivement et entre dans une phase de nettoyage fin.

Plus de 100 000 tonnes de déchets auront été ramassés. Des milliers de personnes, volontaires, personnes de l'équipement, des autres administrations, des collectivités territoriales, militaires,...ont contribué à cet effort.

On estime  qu'environ 14 000 tonnes de fuel restent dans l'épave. Les opérations de pompage débuteront au printemps sous le contrôle de l'Etat.

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